Et c'est l'arrivée à Dunkerque en pleine effervescence ! Delambre sait que Dunkerque "est la paille qui blesse l'oeil de l'Angleterre". En haut du
beffroi, il a tout loisir d'observer les alentours et remarque trente bâtiments anglais et quatre frégates dont les canons sont menaçants. Le Général Kerenweyer déclare au Commodore John Clément:
"Faites-moi l'honneur de m'attaquer, j'aurai l'honneur de riposter".
Les Dunkerquois sont très sollicités: les célibataires sont enrôlés, les femmes, les vieillards et les enfants s'activent en confectionnant des habits et des tentes, en se rendant utiles dans les
hôpitaux ou en mettant du linge en charpie.
En avril 1793, Carnot est envoyé à Dunkerque pour organiser la résistance. Très actif, il solutionne tout...ou presque ! ...hormis le problème des filles! Les casernes en sont engorgées et
il y en a même dix fois plus que de soldats ! Carnot écrit à la Convention: "Débarrassez-moi de toutes les catins qui suivent nos troupes et tout ira bien. Elles énervent les hommes et par
les maladies qu'elles leur apportent , détruisent dix fois plus de monde que le fer de nos ennemis".
Delambre imperturbable à tout ce qui l'entoure continue son travail.