Le blog de LUDOVICA

Voici une photo du journal Excelsior du 30 janvier 1920 où l'on voit le Président de la République française Raymond Poincaré venu décorer la ville de Furnes de la Croix de Guerre française.

On voit sur cette photo l'arrivée du cortège royal et présidentiel.

Sous le titre "Le Roi des Belges décore de la Légion d'Honneur le drapeau du 7e Régiment d'Infanterie", le journal Excelsior du 9 novembre 1914 publie cette photo

En effet, le Président de la République française Raymond Poincaré avait mis à la disposition du roi Albert, pour ses troupes, un certain nombre de croix de la Légion d'Honneur. Le souverain belge vient alors, sur cette photo, de décorer, sur la grande place de Furnes le drapeau du 7e régiment d'Infanterie

Le journal le Miroir du 13 septembre 1914, relate le geste de générosité des Ostendais:

"Chacun a fait preuve de la plus grande initiative, en Belgique comme en France, pour venir en aide aux malheureux qui ont dû quitter leurs villages. A Ostende, les nombreuses cabines de bains de la plage ont été aménagées en autant de petits "homes", sinon très confortables, du moins à peu près suffisants. et dans ce village pittoresque tous sont unis par la plus touchante des fraternités"

Voici une publicité des Chantiers de France datant de 1935, où l'on peut voir le paquebot Colombie construit quelques années plus tôt.

Il est construit pour la Compagnie Générale Transatlantique.

Le commandant de ce beau paquebot est en 1932, M. Payen de la Garanderie.

Malheureusement, ce paquebot, quelques années après devient le Croiseur auxiliaire X10 Colombie. 

Il est modifié à la hâte pour participer à la guerre et servir au transport des troupes. On y installe six canons de 152 provenant d'un croiseur allemand de 1919.

En 1946, sorti indemne de la guerre, il est débarrassé de sa peinture grise et redevient le fringant paquebot de croisière.

Le voici représenté par le célèbre peintre officiel de la marine: Marin Marie (1901-1987)

Voici aussi quelques salles de ce mythique paquebot:

Voici un extrait du Journal de Marguerite de Saint-Marceaux, épouse du célèbre sculpteur René de Saint-Marceaux en novembre 1918

10 novembre 1918 

Le Kaiser a abdiqué. On attend dans la fièvre les 101 coups de canon qui doivent annoncer la signature de l'armistice. Qu'ils viennent.

11 novembre 1918

Les voilà. Il est 10 h. Ce n'est plus une erreur, le canon tire, les cloches résonnent à toute volée. C'est la victoire ! La victoire admirable, inattendue dans cette complète beauté. En seize minutes Paris est pavoisé, les drapeaux étaient derrière chaque fenêtre. Les figures rayonnent, la joie déborde.

A déjeuner j'avais invité mon petit aveugle Euvin sans m'attendre aux événements. Je l'embrasse comme il convient d'embrasser un être qui a donné ses deux yeux pour la patrie. Georges arrive avec son ami Sergent qui est sous-secrétaire d'Etat aux Finances et qui va partir à la Chambre. Combien je l'envie. La séance sera unique de beauté et Clémenceau passera une heure de gloire inoubliable. A défaut de cette joie, Aubépin, Henriette Dumas, Marie Imbs et moi partons sur les boulevards pour voir la foule. Rue Royale on s'écrase, la foule est ivre de joie et si bon enfant, on s'embrasse, on s'aime les uns les autres. C'est vraiment le spectacle d'un peuple ayant supporté quatre années de torture qui renait à la vie. au bonheur de vivre. Les Américains perchés à 150 sur des camions militaires hurlent et sifflent. Des blessés mutilés, arrivent par petites bandes. On les salue, on pleure, on rit. Une affiche du Conseil municipal invite la population à se réjouir et à manifester sa joie. Elle s'en acquitte on ne peut mieux…

Dans la soirée avec Georges je descends place de l'Opéra où du haut d'une loggia Chenal chante la Marseillaise. La foule compacte, massée sur la place reprend en chœur le grand chant patriotique. "le jour de gloire est arrivé". Oui il est bien arrivé et le peuple de France le crie bien haut en gardant une retenue dans son triomphe. Les journées que nous vivons valent à elles seules toute une vie.