La sombre colonnade en la ville posée
Crache péniblement des fleuves de poison.
Sous l'azur transmué par ses avalaisons
La Nature se meurt, d'effluves écrasée.
Ce fatras monstrueux, cette nue embrasée
Qui moule lentement de mornes horizons,
Cet amas moutonneux fait de grises toisons
S'éparpille dans l'air provoquant la nausée.
Rouilles des tortillons, rutile aux serpentins,
Nickel, vapeurs de plomb, jais, volutes d'étains,
Soufre, chrome, cobalt, vrilles, brume traîtresse,
O ! lourds panaches d'ors, de cuivres et de fer
Nés des feux de Satan, parsemant la détresse !
Sommes-nous donc damnés pour vivre un tel enfer ?
Plus de vingt-cinq ans après, ce poème reste d'actualité. Les deux photos qui illustrent cet article ont été prises ce matin, 21 juillet 2018:
J'en ai marre ! Ceux qui copient et s'approprient mes articles, jeux, coloriages, photos, etc. sont priés de mettre un lien vers mon blog. Merci à tous ceux qui le font déjà.