Le blog de LUDOVICA

Fin mars 1968 était lancé à Dunkerque le plus gros pétrolier du groupe français BP.

C'était le premier des deux bâtiments de 124 410 tonnes  monté sur la nouvelle cale nord des Chantiers France-Gironde.

Le voici qui quitte Dunkerque après son lancement, il desservira régulièrement ce port après la mise en service de la nouvelle écluse.

Le voici encore avec ces explications: "Orgueil de la construction navale dunkerquoise et navire-amiral de la B.P., le "Montsoreau" qu'on voit ici au large de Lavera, retrouvera, après la mise en service de la nouvelle écluse, son port d'attache, Dunkerque, qu'il avait quitté après un brillant lancement."

Voici ce que relate le journal "la Voix du Nord" de Dunkerque le 21 juin 1949:

" Aujourd'hui mardi, une catastrophe maritime s'est produite dans la passe ouest, à quatre milles et demi des jetées de Dunkerque, au large, entre Loon-Plage et Fort-Mardyck.

A 16h 12, une explosion, peut être provoquée par une mine, s'est produite dans la chaufferie de la malle d'Ostende "Princesse Astrid" commandée par le capitaine Timmermans. Le bâtiment s'est enfoncé par l'arrière vers 17h 15, a pris de la gîte à 17h 55, s'est redressé et a coulé à 18h. Entretemps les passagers et la plus grande partie de l'équipage avaient été recueillis par le remorqueur "Menehon" (200 personnes), commandé par M. Nilho, qui accosta le bâtiment en détresse; le cargo "Cap Hadid" (68 personnes), le chalutier "les trois frères" (40 personnes); les remorqueurs "Dogue", "Rablé", "Bélier", "Bergsche Maas", "Hendlesche Maas" et "Maashaven". Le remorqueur "Andlesch Maas", lui, est  rentré en tirant des baleinières de sauvetage.

Le "Rablé" et le "Menehon" ont vainement tenté, sous la direction de M. Dekeyser, d'échouer le bâtiment. L'ancre tribord était mouillée. Le commandant de la malle a embarqué, le dernier, sur le "Rablé".

Le nouveau canot de sauvetage "Amiral Ronarc'h" (patron Auguste Brunet) a également participé aux opérations, prenant à son bord une trentaine de personnes. C'était sa première sortie.

Malheureusement cinq membres de l'équipage de la malle ont été tués par l'explosion et quinze brûlés ou blessés sont admis à l'hôpital de Dunkerque."

Toujours dans le Voix du Nord, huit jours plus tard on peut lire "On annonce que la malle d'Ostende "Prince Charles", sister-ship du "princesse Astrid" est passée à proximité d'une mine dérivante au nord de Calais".

Le Tour de France à la Voile part de Dunkerque. 

Voici plusieurs photos que nous avons prises ce matin sur la plage de Dunkerque. 

L'équipage emmené par Clément Meister est composé d'Arthur Meurisse, Jean Boulogne, Pierre Soret (qu'on voit de dos sur la photo ci-dessus) et Hubert Morillon. Ces deux derniers participent à leur premier tour avec Dunkerque.

Ils partiront pour Dieppe les 9 et 10 juillet. L'arrivée se fera à Nice les 21 et 22 juillet.

Le cargo Louis LD est lancé en 1936 aux Ateliers et Chantiers de France de Dunkerque pour la Compagnie Louis Dreyfus & C° de Dunkerque.

Il appartiendra à différentes compagnies et prendra en 1940 le nom de Formalhaut. Il est rendu en1946 à son armateur et reprend le nom de Louis LD. En 1954, il devient La Quinta. En 1958, il passe sous pavillon taïwanais et prend le nom de Van Yung. En 1963, il est démoli à Taïwan.

Les Chantiers de France de Dunkerque ont construit d'autres cargos pour la Société Louis Dreyfus comme par exemple le Pierre LD représenté sur le tableau d' Yves Delfo, peintre accrédité des Ateliers et Chantiers de France.

Un ouragan à Dunkerque et dans la région provoque d'énormes dégâts le 18 février 1807.

Le vent du nord est accompagné de neige.

En campagne c'est une hécatombe: toits envolés, meules renversées, moulins emportés par la bourrasque !

Mais il y a pire! En sortant de l'école dans un village audomarois, trois enfants, pris dans l'ouragan, périssent dans la neige et quelques autres sont blessés. Une femme, un fermier et son domestique meurent de la même manière.

A Dunkerque, catastrophe dans le port ! C'est la perte du bateau Corsaire l'Anacréon, armé en ce port par M. J. Chamouland, commandé par le Capitaine Vanvlienne-Crepin, co-armateur. " entre huit et neuf heures du matin, le vent se mit au nord, et le plus terrible ouragan se déclara: il fut impossible à l'Anacréon de soutenir ; il coupa ses mats, ensuite ses cables, et fut jetté sur la côte où la mer le brisa en mille pièces: l"équipage, composé de 80 à 90 hommes, est presqu'entièrement péri. On en porte le nombre à 70. le Capitaine est sauvé"  lit-on dans un journal local.
 

La nuit suivante, la bourrasque continuant, plusieurs bâtiments anglais viennent se briser sur les bancs; un deux-mâts sombre sur un banc en face du port, un autre est démâté. Profitant d'une accalmie, les bateaux la Revanche, le Décidé et le Glaneur se portent au secours de cinq bâtiments en rade et les sauvent. Plusieurs bateaux périssent corps et biens entre Nieuport et Ostende.